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/ Centre d'innovation en formation infirmière et apprentissage professionnel

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Alexandra Lapierre, inf., M.Sc.

Candidate au doctorat
Faculté des sciences infirmières (FSI) – Université de Montréal 

BOURSES
  • Bourse du Fonds de recherche du Québec – Santé (2020-2023) 
  • Bourse du Réseau de recherche en interventions en sciences infirmières du Québec (RRISIQ) 
  • Bourse Alice-Girard 
  • Bourse d’études doctorales MEES et RRISIQ 
  • Bourse d’admission au doctorat FSI, UdeM 
  • Bourses d'études doctorales du MEES en partenariat avec le Fonds Alice Girard et UdeM 
DIRECTION
  • Caroline Arbour, inf. Ph.D., Professeure agrégée, FSI 
CODIRECTION
  • Patrick Lavoie, inf. Ph.D., Professeur adjoint, FSI 
PROJET DE THÈSE

Le rehaussement du travail d’équipe en traumatologie à la salle d’urgence : un essai contrôlé randomisé comparant des simulations in situ et en laboratoire.

Le travail d’équipe dans la première heure suivant l’arrivée des patients ayant subi un traumatisme grave à la salle d’urgence est essentiel pour optimiser leurs chances de survie. Afin de rehausser les compétences reliées au travail d’équipe, la formation en simulation clinique haute-fidélité avec un mannequin contrôlé par ordinateur pour reproduire les réactions du patient est couramment utilisée. Qu’elle soit administrée en laboratoire ou à même le milieu de soins (in situ), un bénéfice évident de ce type de formation est qu’il permet d’améliorer le travail d’équipe sans compromettre la sécurité de patients réels (Sørensen et al., 2017). Un aspect qui demeure moins compris, par contre, est l’influence de l’environnement de la simulation (en laboratoire ou in situ) sur le développement des compétences en lien avec le travail d’équipe en traumatologie. À ce jour, plusieurs études observationnelles soutiennent la supériorité de la simulation in situ en comparaison à la simulation en laboratoire (Sørensen et al., 2017), tandis que la seule étude comparative sur le sujet révèle des résultats contradictoires (Couto, Kerrey, Taylor, FitzGerald et Geis, 2015). Or, le déploiement d’une simulation in situ demeure complexe pour les formateurs cliniques : il faut libérer du personnel sur les heures de travail, dédier un lit à la formation plutôt qu’aux soins d’un patient, etc. (Sørensen et al., 2017). Il est donc essentiel de déterminer si les efforts déployés en valent vraiment la peine. De ce fait, un essai contrôlé randomisé comparera les effets de la simulation in situ et de la simulation en laboratoire sur le rehaussement du travail d’équipe durant la prise en charge initiale d’un patient simulé, victime de traumatisme grave à la salle d’urgence. Un second volet qualitatif et exploratoire visera à mieux comprendre la perception des professionnels de la santé quant à l’influence de l’environnement de la simulation sur le rehaussement du travail d’équipe. Pour cela, 32 professionnels travaillant à la salle d’urgence seront répartis aléatoirement dans deux groupes (simulation in situ vs en laboratoire), puis seront assignés dans des équipes interprofessionnelles de huit personnes en considérant leur profession. Des exercices de simulation identiques à l’exception de l’environnement seront ensuite effectués. Les données sur le travail d’équipe seront recueillies à l’aide d’outils standardisés selon trois temps de mesure en contexte de simulation clinique : (T0) lors de l’activité de simulation?; (T1) une semaine après, et (T2) quatre semaines après. Au T2, des entrevues individuelles semi-dirigées seront effectuées avec huit participants volontaires afin d’explorer leurs perceptions quant à l’influence de l’environnement de la simulation in situ ou en laboratoire sur le développement du travail d’équipe en traumatologie à l’urgence. Ces résultats permettront de mieux comprendre l’impact de l’environnement d’apprentissage dans l’acquisition de compétences en lien avec le travail d’équipe. Ils serviront aussi aux formateurs cliniques des centres hospitaliers pour justifier le choix et la mise sur pied de simulations au sein des programmes de développement professionnel de leur milieu.